Elles ont, bien malgré elles, rythmé l’actualité de notre été 2022: en brûlant indistinctement aux quatre coins de la France, et d’Europe, les forêts nous ont rappelé qu’elles étaient aux avant-postes du changement climatique, parmi ses principales victimes. Conséquence, les émissions de CO2 liées à ces incendies ont, elles aussi, explosé et atteint leur record.
C’est tout le vice de l’engrenage dans lequel nous sommes désormais plongés: en brûlant, les forêts subissent les conséquences d’un changement climatique qu’elles contribuent alors à aggraver en dégageant toutes ces quantités de CO2 dans l’atmosphère. Or, cette même fonction de stockage du carbone est précisément la raison pour laquelle les forêts peuvent, et doivent, être également considérées comme une solution dans la lutte contre le changement climatique.
Le monde de la finance durable l’a bien compris, et c’est l’un des enjeux majeurs du marché des crédits carbone volontaires, qui permettent aux entreprises d’investir dans des projets menés par des ONG pour réduire leur empreinte carbone. Comment fonctionnent ces outils et à quoi servent-ils, précisément? Se révèlent- ils véritablement efficaces, et comment lutter contre le risque de « greenwashing » dont ils sont parfois accusés?
C’est ce que l’on va s’attacher à questionner et discuter avec Alain Karsenty, économiste et spécialiste des forêts, chercheur au CIRAD dans ce deuxième épisode de Billet vert, le podcast sur les grands enjeux de la finance durable.