« L’industrie crypto, pilier de la finance à impact ». C’est le titre, très sérieux et sans point d’interrogation, d’une table-ronde qui s’est tenue l’été dernier (18 juillet 2022), à Paris, lors de la deuxième édition du Crypto & Finance Forum. A première vue, l’intitulé pourrait prêter à sourire, lorsqu’on songe au coût énergétique et à l’impact environnemental, bien souvent exubérants, des crypto-monnaies et de la technologie blockchain qui y est associée. C’est pourtant bien la petite musique qui monte du côté des fintechs et de tous ces nouveaux acteurs, à l’heure où le changement climatique bouleverse toujours plus les perspectives et les habitudes du secteur financier. Alors, crypto peut-il vraiment rimer avec écolo? La blockchain est-elle porteuse d’usages innovants et donc de solutions intéressantes pour la finance durable?
C’est un sujet que notre invitée du jour interroge sans détour au Parlement européen, où elle siège. La députée européenne Aurore Lalucq n’y ménage pas ses efforts pour traquer les faux-semblants du greenwashing, et de façon plus générale, pour alerter sur l’ampleur de la crise financière qui guette si l’on ne prend pas réellement la mesure de la crise écologique qui est, elle, déjà bien là. Un « risque systémique » dit-elle, qui devrait « entraîner une évolution radicale des pratiques » que l’on est malheureusement bien en peine de voir concrètement à l’oeuvre, pour l’instant… Alors, que faire? quelles mesures défendre pour obliger le secteur bancaire à prendre la mesure de ce risque?
C’est de tout cela dont on va discuter aujourd’hui avec Aurore Lalucq, que je remercie chaudement d’avoir accepté mon invitation!