Bonjour ! Comme on vous l’expliquait il y a deux semaines, on ne sait pas trop ce qu’il va se passer ce dimanche 22 avril. Pour autant, vu qu’il n’y a plus que deux candidat·es au second tour de l’élection présidentielle, le nombre de scénarios possibles est réduit. D’un côté, la continuité de cinq années de déception et d’inaction tant au niveau climatique que social. De l’autre : un point de bascule vers le fascisme.
Alors parlons justement de points de bascule. Quand c’est en lien avec la question climatique, un point de bascule est toujours quelque chose de catastrophique qui entraîne une suite d’événements tous plus terribles les uns que les autres. Pensez par exemple à la disparition de la forêt amazonienne ou à la fonte totale des glaciers. Quand on est conscient·e de ces enjeux, qu’on est éco-anxieux ou éco-lucides pour citer l’un des candidat·es, qu’on a les tripes qui se retournent rien qu’à y penser, alors on lutte avec toutes nos forces pour essayer de provoquer le changement. Malheureusement, on peut parfois avoir l’impression de lutter dans le vide.
C’est pour ça que certain·es attendent avec impatience un point de bascule vers une conscience collective, au niveau de la société mais aussi des politiques et qui permettrait d’inverser les tendances. Problème, l’espoir c’est bien, mais sans action, il ne sert à rien. Pourtant, on sait déjà ce qui provoquera les points de bascule dits “négatifs” : l’avion entre Paris et Marseille, l’huile de palme, le fast-fashion etc… Par contre, on ne sait pas ce qui pourrait provoquer des points de bascule dits “positifs”. Et c’est pour ça qu’une équipe de chercheur·euses à l’université d’Exeter en Angleterre se sont penché·es sur la question. Iels veulent identifier ces points de bascule, comprendre ce qui les déclenchent dans le but de pouvoir à l’avenir les provoquer plus rapidement.
Par exemple, si on pouvait basculer des véhicules à combustion aux véhicules électriques, ce serait pas mal pour les ours polaires. Donc comment provoquer ou accélérer ce changement ? Les expert·es se penchent alors sur la Norvège, où les véhicules électriques sont désormais moins chers qu’un véhicule essence. Comment imiter, provoquer cet inversement des tendances ailleurs ?
Mais ce n’est pas juste en termes de coûts. Comment est-ce qu’une jeune adolescente comme Greta Thunberg peut être à l’origine d’un mouvement mondial d’une ampleur inespérée ? Pourquoi et comment le répliquer ?
Les chercheur·euses sont actuellement en train d’identifier de potentiels futurs points de bascule que vous pouvez retrouver ici. En attendant, quoi qu’il soit arrivé hier, il va falloir faire basculer le monde. Et pour ça, regardez autour de vous les associations, les projets collectifs, les manifestations et pensez à les rejoindre. On ne sait jamais, l’une d’entre elles pourrait être le point de départ de quelque chose de plus grand.