Visuel Wokistan
07.04.23

Wokistan

Mickey Mouse n’est plus seulement le petit galopin adepte des numéros de claquettes. Quatre-vingt dix ans après sa naissance, la souris de Disney a l’âge de raison, et le progressisme dans le sang.

Devenue l’étendard des droits LGBTQIA+, la firme américaine va tenir en septembre prochain une grande conférence sur les minorités de sexe et de genre dans son parc d’attraction d’Orlando, en Floride – un État pourtant piloté par le gouverneur Ron DeSantis, homme politique ultraconservateur.

C’est un peu comme si la Licra organisait sa conférence annuelle sur l’anti-racisme à Béziers, dans le fief de la figure de l’extrême-droite Robert Ménard. Pour Mickey, Minnie et Dingo, c’est l’occasion de faire un pied de nez au gouverneur américain, qui avait récemment déclaré vouloir retirer à Disney l’autonomie juridique de son parc floridien. “Il y a un nouveau shérif en ville”, avait-il alors annoncé, avant de faire passer une loi pour installer à la tête du district du parc des lieutenants “anti-wokes”

Une nouvelle bataille dans une guerre culturelle de longue haleine : Ron DeSantis avait déjà interdit les discussions sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre dans les écoles de Floride, tandis que Disney prône une représentation inclusive du monde dans ses dessins animés comme Onward, dont l’un des personnages est gay. Ces deux conceptions du monde donnent un avant-goût de la future élection présidentielle, bien que Ron DeSantis, successeur pressenti de Donald Trump, ne se soit pas encore annoncé candidat.


Par Romain Salas.
News tirée de So good Morning, la newsletter hebdomadaire de So good.