En Bretagne, des algues vertes s’échouent sur les plages et rejettent des gaz hautement toxiques lorsqu’elles se décomposent. Les algues vertes, c’est aussi le nouveau film de Pierre Jolivet, inspiré d’un phénomène réel, avec Céline Sallette, Julie Ferrier et Jonathan Lambert, en salles le 12 juillet.
Adapté d’une bande-dessinée du même nom, Les algues vertes raconte l’histoire vraie d’Inès Léraud, jeune journaliste qui s’installe en Bretagne avec sa compagne pour enquêter sur ce désastre écologique et sanitaire. La toxicité des algues, conséquence de l’agro-industrie dans la région, fait de plus en plus de victimes, humaines ou animales. Au fil de plusieurs années d’enquête, Inès Léraud, interprétée par Céline Sallette, découvre l’omerta généralisée qui règne: tant au niveau politique, que chez les habitants, les agriculteurs, les coopératives ou les syndicats.
Un combat personnel
Plusieurs films ont déjà dénoncé les rouages d’un système agro-industriel mortuaire: Goliath de Frédéric Tellier avec Pierre Niney (2022), ou la série Arte Jeux d’influence (2019). Les algues vertes se rajoute au tableau. Mais Pierre Jolivet met l’accent sur l’importance du soutien moral et psychologique du couple. Inès Léraud fait un sujet “qui dérange” et se retrouve intimidée voire attaquée pour taire l’enquête. Avec Judith, sa compagne, elles traversent ensemble cette période de tensions et de menaces. En plus d’être incontournable pour comprendre les conséquences des méthodes agro-industrielles sur l’environnement, Les algues vertes est ancré, personnel et incarné, révélateur des difficultés à mettre en avant un phénomène que tout le monde voit, mais dont personne ne parle.
Retrouvez l’entretien avec Pierre Jolivet dans le dernier numéro de So good, ainsi que dans la chronique Le peigne dans l’maillot de la quotidienne d’info de So good Radio.