Si la maladie du sommeil touche aujourd’hui moins de 1 000 personnes chaque année, contre 300 000 à la fin des années 1990, elle n’en reste pas moins un problème de santé publique en Afrique. En l’absence de diagnostic et de traitement précoces, la trypanosomiase humaine africaine — son autre nom — est ainsi toujours aussi mortelle. Transmis à l’homme par la mouche tsé-tsé, le parasite, endémique dans 36 pays d’Afrique subsaharienne, infecte notamment le système nerveux central, provoque des troubles neurologiques sévères et une somnolence irrépressible. Or, selon la revue scientifique britannique The Lancet Infectious Diseases, l’éradication à brève échéance de cette maladie est désormais envisageable. L’article évoque des résultats très prometteurs pour un nouveau médicament en cours d’essai et développé par le laboratoire français Sanofi et l’initiative Médicaments contre les maladies négligées (DNDi). Basé sur l’acoziborole, une molécule connue pour pour ses propriétés antiparasitaires, ce traitement oral — bien moins lourd que ceux actuels — présenterait des premiers résultats au taux de réussite de 95%, au deux-tiers des essais cliniques. Le médicament doit être ensuite validé par l’Agence européenne du médicament avant toute mise sur le marché.
Par Anton Stopler
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