Le Portugal vient de lancer une nouvelle offre ferroviaire : le National Train Pass. Grâce à cet abonnement inédit, il est désormais possible de se déplacer sur l’ensemble du territoire pour quelques dizaines d’euros.
Depuis le 1er août, le Portugal a mis en place un abonnement à 49 euros par mois, permettant de voyager en train sur une grande partie du réseau ferré national pays. Cette décision a pour objectif d’inciter les locaux mais également les Européens, et donc les touristes, à emprunter les lignes régionales. “Il s’agit d’une solution de transport économique et écologique qui permet des déplacements flexibles dans tout le pays”, se félicite sur son site, le gouvernement portugais. Disponible dans les guichets de gare, la carte Comboios de Portugal (la compagnie ferroviaire du pays, Ndr) d’une valeur de 6 euros est néanmoins un préalable nécessaire avant la création du pass ferroviaire national.
Des restrictions sont cependant à noter. De rares lignes régionales ne sont pas concernées par l’abonnement ainsi que les trains urbains des agglomérations de Porto, Lisbonne et Coimbra, les lignes Intercidades (service reliant les principales villes du pays, Ndr) , interrégionales et à grande vitesse.
Allemagne – France : 1-0
L’initiative portugaise fait ainsi écho au Deutschland-Ticket son cousin allemand, instauré en mai dernier. Pour le même prix, celui-ci permet d’utiliser tous les transports en communs du pays, de même que les trains régionaux. Une proposition qui a connu un grand succès, comme en témoignent les 250 000 titres écoulés les trois premiers jours de commercialisation.
Coïncidence de l’actualité, en France, la SNCF vient, elle, d’annoncer une augmentation des tarifs plafonnés liés à la carte Avantage, rendant ainsi moins intéressante sa carte de réduction. La hausse se veut significative : de 39 à 49 euros pour les trajets de moins de 1 heure 30, 69 euros pour les trajets entre 1 heure 30 et 3 heures et 89 euros maximum pour les trajets les plus longs. La SNCF justifie cette décision par l’inflation et la majoration des coûts de l’énergie. À quand donc un pass ferroviaire en France, comme le réclament de nombreux militants écologistes ?