Le gouvernement travailliste d’Anthony Albanese vient d’annoncer la création d’un parc maritime d’une superficie supérieure à la taille de l’Allemagne.
Au large de la Tasmanie, dans l’océan Austral, se trouve un eldorado de biodiversité : l’île Macquarie et son parc marin de 160 000 km2. Le 4 juin dernier, la ministre de l’environnement, Tanya Plibersek, a annoncé que cet espace protégé allait être triplé. Près de 475 000 km2 seront donc interdits à la pêche, l’exploitation des mines ou toute autre activité d’extraction. “Cette annonce s’inscrit dans le cadre de notre mission de conservation des lieux privilégiés de l’Australie, en particulier ceux qui abritent des espèces menacées” a précisé le gouvernement dans un communiqué.
L’île Macquarie, classée au patrimoine mondial de l’Unesco en 1997, abriterait jusqu’à 100 000 phoques et près de 4 millions de manchots. Cette protection intensive fait partie d’une démarche politique et environnementale plus large. En mai dernier, la ministre Tanya Plibersek annonçait un investissement de 4,4 milliards de dollars australiens, soit 2,7 milliard d’euros, pour assurer la préservation de la barrière de corail.
Pêcheurs agacés
Une nouvelle en faveur de l’environnement qui suscite toutefois l’opposition de certains pêcheurs. Notamment les représentants de deux armements de pêche : Austral Fisheries et Australian Longline, ces derniers qualifiant l’agrandissement du parc comme « une attaque contre l’une des pêches les plus durables et les mieux gérées au monde« . À ce sujet, la société Australian Maritime Alliance (Ama) chargée d’évaluer l’impact économique de cette extension estime que 60 communautés côtières seront affectées et 70 à 80 entreprises opérant des chalutiers obligées de déménager.
Un sujet à retrouver aussi dans 10 minutes pour sauver le monde, la quotidienne de So good Radio.