L’an dernier, dans le dessin animé Scooby-Doo né dans les années 70, Vera, l’intello de la bande faisait son coming-out. En plein week-end de Pâques, c’était au tour de Sarah El Haïry, secrétaire d’État chargée de la Jeunesse et du Service national dans une interview du magazine économique Forbes. Pas de pull orange pour la ministre, mais un blazer sobre et une réponse imprévue aux critiques qu’elle subit sur les réseaux sociaux. “Quand ma famille ou ma compagne sont touchées, oui, ça me fait de la peine”, glisse-t-elle discrètement.
Banal ? Pas vraiment, c’est la toute première fois qu’une ministre française en exercice révèle son homosexualité. Une consoeur lui avait ouvert la voie : la députée socialiste Françoise Gaspard, qui avait annoncé son pacs avec sa conjointe en 2000, après la fin de son mandat. Une porte entrouverte qui permet désormais aux personnalités politiques de sortir plus facilement du placard. C’est le cas d’Olivier Dussopt, le ministre du Travail, du Plein emploi et de l’Insertion, qui a révélé son orientation sexuelle le mois dernier dans un entretien avec le magazine Têtu le 24 mars dernier.
Le choix de Sarah El Haïry de révéler son orientation sexuelle dans un média américain n’est pas anodin, le coming-out y est devenu chose somme toute commune, à l’image de celui de Pete Buttigieg en 2015, désormais secrétaire aux Transports des États-Unis, mais aussi d’Eric Fanning, ancien secrétaire des armées et de Richard Grenell, directeur du renseignement national américain. En attendant un dessin animé français qui fasse de même ?
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