Le Parlement Européen vient de voter une nouvelle taxe aux frontières : la taxe carbone. L’objectif ? Limiter les émissions de gaz à effet de serre issues des produits importés en Europe. Pour une fois qu’on prononce le mot « frontières » sans parler d’immigration, on se devait de vous en dire un mot.
Une première européenne
Mardi 18 avril, Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, s’est réjouie des 487 voix en faveur de l’adoption de la taxe carbone, contre 81 oppositions. La mesure doit permettre à l’UE d’appliquer ses normes environnementales aux entreprises exportant sur son territoire. En d’autres termes, l’idée est d’augmenter le prix des produits n’ayant pas été conçus dans les mêmes conditions que leurs équivalents européens, comme l’acier, le ciment ou l’électricité. À l’avenir, peut-être que les costumes de dragon et les t-shirt à l’effigie de Donald Trump pourraient coûter trop cher pour être importés – sait-on jamais. L’initiative s’inscrit dans le Plan Climat pour l’Europe, destiné à atteindre la neutralité climatique d’ici 2050. Défendu par Jacques Chirac il y a déjà vingt ans, le dispositif doit inciter les partenaires commerciaux à la décarbonation.
Rétablir la concurrence
Hormis la lutte contre le réchauffement climatique, la mesure a également une visée économique. L’intention est de rééquilibrer la balance commerciale pour rétablir la concurrence loyale entre les pays européens, de moins en moins consommateurs d’énergies fossiles, et ses partenaires encore dépendants d’énergies non renouvelables. Il faudra toutefois attendre l’approbation du Conseil Européen avant que la mesure n’entre en vigueur d’ici 2026. Près d’un an avant les 70 ans de Jean Lassalle. Coïncidence ? Peut-être pas.
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