Le président américain Joe Biden a annoncé qu’il était en mesure d’annuler 9 milliards de dollars concernant les prêts fédéraux aux étudiants. Une victoire politique pour le camp démocrate.
Pas moins de 125.000 étudiants devraient bénéficier de l’allégement de 9 milliards de dollars de dette. Cette annonce faite par l’administration Biden, ce 4 octobre, arrive quelques jours après le redémarrage des remboursements de dettes par les étudiants américains. Ces remboursements avaient été, en effet, suspendus, en 2020, lors du confinement.
«Un système de prêts étudiants défaillant»
L’hôte de la Maison Blanche a justifié ces annulations de dette comme des « correctifs » à un « système de prêts étudiants défaillant ». Dans le cadre de cette opération, le pouvoir démocrate distingue trois programmes spécifiques : les étudiants qui remboursent leurs dettes depuis au moins 20 ans, ceux qui souffrent d’invalidité permanente, et ceux qui s’engagent à travailler 10 ans dans le secteur public.
Cette distinction permet ainsi au Président des Etats-Unis de contourner les prérogatives de la Cour Suprême. En désaccord avec le leader démocrate, l’instance judiciaire avait déjà stoppé, en juin 2023, un premier programme ambitieux d’annulation des prêts fédéraux étudiants.
L’université, “une porte d’entrée vers la classe moyenne”
La Maison Blanche l’a indiqué dans un communiqué : « Le Président pense depuis longtemps que l’université doit être une porte d’entrée vers la classe moyenne, pas un fardeau pesant sur les familles. » Pour de nombreux commentateurs politiques, cette promesse d’allègement des dettes n’est pas totalement désintéressée puisque la baisse du surendettement permettrait aux ménages d’acheter et de consommer davantage pour stimuler le PIB. D’ailleurs, Joe Biden le dit lui-même : « Ce type d’aide change la vie des individus et de leurs familles, mais il est également bon pour notre économie. […] Ils peuvent penser à acheter une maison, ils peuvent démarrer une entreprise, ils peuvent fonder une famille. C’est important, c’est important pour leur vie quotidienne. »
La mesure reste cependant très relative face à l’ampleur de la dette étudiante, estimée à 1650 milliards d’euros en 2022.
Par Louna Galtier Oriol