Que se serait-il passé si Picsou et les institutions de Donaldville s’étaient déclarés en faveur d’un revenu minimum garanti? On imagine déjà Donald Duck en train de faire la queue à la banque pour récupérer ses billets à l’effigie d’Uncle Scrooge. Les habitants de Chicago, eux, n’ont pas attendu l’accord de philanthropes à bouche de canard pour mettre en place un revenu minimum garanti. Ni leur argent d’ailleurs. Pour financer son programme pilote, Chicago a parié sur le soutien de l’Etat américain. The american dream indeed.
Les bénéficiaires de ce revenu universel? Cinq mille habitants de la métropole, qui toucheront 500 dollars par mois pendant un an. Parmi les profils retenus, d’anciens combattants, des soignants, des personnes sans abri, toutes rassemblées par un point commun: une difficulté à se soigner, manger, trouver un appart’. Le dispositif mis en place à Chicago est possible grâce à l’American Rescue Plan Act of 2022, un fond public visant à relancer l’économie américaine et à éradiquer la pauvreté.
Trois villes s’y essaient déjà : Seattle, Minneapolis et Mountain View, en Californie. À Chicago, des chercheurs vont en profiter pour étudier les effets du revenu garanti sur l’emploi, la criminalité et l’éducation. Prévu sur un an, le programme pourrait d’ores et déjà se poursuivre en utilisant les bénéfices réalisés sur les ventes de cannabis, selon un responsable. Fumer pour que la vie ne te fume pas, voilà, une bonne punchline.
Par Romain Salas.
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