Parfois, quand on passe son temps à regarder les nouvelles climatiques, à relayer les résumés des derniers rapports du Giec et de fixer les thermomètres qui affichent 40 degrés en juin, on peut-être un peu éco-anxieux·ses (terme que le président n’apprécie pas trop pour des raisons qui nous échappent). Il arrive qu’on aimerait pouvoir ne pas s’en inquiéter, oublier qu’on est menacé·es et continuer à vivre comme si de rien n’était. Malheureusement, vivre de cette façon implique probablement de ne pas faire le nécessaire pour lutter contre cette crise bien réelle. Il faut donc s’obliger à s’informer et se renseigner pour être au courant de ce qu’il faut faire. Vous pouvez bien sûr faire ça en lisant le mag et en écoutant les podcasts So good pour découvrir ce que d’autres font à travers le monde. Mais même si nos podcasts et articles sont objectivement supers, on n’oserait pas prendre la place d’un·e expert·e pour expliquer l’importance des enjeux. Surtout quand il s’agit de les expliquer à un·e député·e dont les votes sculptent notre avenir. Heureusement, la semaine dernière, un groupe d’expert·es sur le climat dont plusieurs rapporteur·euses du Giec ont proposé aux député·es de la nouvelle Assemblée Nationale d’assister à des cours sur le changement climatique. Iels se sont retrouvé·es dans une ambiance pique-nique sous les tilleuls de l’esplanade des Invalides pour écouter les présentations de 30 minutes des expert·es, et ensuite poser des questions pour comprendre les enjeux.
Malheureusement, comme le raconte notre consoeur Hortense Chavin pour le média Reporterre dans son reportage, tout·es les député·es ne se sont pas donné·es la peine de se déplacer. Présente le mardi 21 juin, la journaliste n’a recensé que 58 des 577 député·es élu·es. Parmi celleux-ci, 20 venaient d’Ensemble, le parti du président de la République, 36 étaient membres de la Nupes, et 2 de divers droite et gauche. Toutes et tous étaient déjà globalement sensibilisé·es aux questions sur le climat. Aucun·e député·e LR ou RN n’était présent·e. En même temps, on pouvait s’y attendre, ce ne sont pas ces groupes parlementaires qui ont un historique particulièrement glorieux en matière de votes en faveur de la préservation de la biodiversité.
Quand on était encore enfants, celles et ceux qui faisaient l’école buissonnière pouvaient être parfois considéré·es comme “cools”. Pourtant, en grandissant et en mûrissant, on réalise souvent qu’en réalité, aller à l’école, apprendre et s’instruire c’est beaucoup plus cool. Il n’y a qu’à voir les cancres du collège pour s’en rendre compte. Dommage que ces têtes d’ânes ne réalisent pas que ce serait mieux pour elleux, pour nous, et pour la planète.