Visuel SOS violences conjugales
30.05.22

SOS violences conjugales

Chez So good, on essaie de vous raconter de belles histoires qui vous remontent le moral ou qui vous font même rire, parfois. On se permet aussi une fois, de temps en temps, de taquiner celles et ceux qui font du greenwashing. Mais il arrive aussi qu’on ait envie de partager des histoires utiles parce qu’on trouve ça important de mettre en avant certains dispositifs qui peuvent servir nos lecteur·ices. Cette semaine, on voudrait s’adresser aux victimes de violences conjugales. Il se peut qu’il y en ait parmi nos lectrices. On vous partage donc d’abord cette histoire : 

La semaine dernière, dans la pharmacie à Illkirch-Graffenstaden près de Strasbourg, une femme est arrivée avec son compagnon qui la suivait de près, elle a tendu son ordonnance à la pharmacienne en indiquant discrètement trois lettres qu’elle avait rajouté au stylo en haut de la feuille : “SOS”. La pharmacienne a immédiatement compris. Elle et ses collègues ont prétexté une vérification de l’ordonnace pour emmener la femme à l’arrière de la pharmacie, loin de son compagnon qu’elle a alors décrit comme violent, avant de raconter les menaces qu’il lui faisait subir. La police fut appelée et l’homme interpellé dans la foulée. On a souhaité vous partager cette histoire car peut-être que parmi vous, certaines vivent avec quelqu’un de violent, de manipulateur sans savoir comment s’en sortir. Vous trouverez ci-dessous des numéros, des moyens de vous informer et de chercher de l’aide.

Tout d’abord, si vous êtes dans le doute par rapport à votre situation, vous pouvez jeter un coup d’œil au “violentomètre”. C’est un outil assez simple qui énumère une série de situations auxquelles vous vous identifierez peut-être. Les situations se placent sur une échelle allant de vert à rouge. Plus les phrases qui vous rappellent votre situation sont dans le rouge, plus il semble opportun d’aller demander conseil. 

Les numéros : 

Si vous êtes en danger immédiat, appelez tout de suite le 17 ou le 112. Et si vous êtes dans une situation où vous ne pouvez pas parler ou téléphoner, envoyez un SMS au 114, le numéro dédié aux sourds et malentendants, en utilisant des mots simples et clairs et en précisant votre adresse pour que les forces de l’ordre puissent intervenir rapidement. Ça peut tout simplement être : “Mon conjoint me frappe” suivi de votre adresse. Enfin, si vous n’êtes pas en danger imminent, vous pouvez appeler le 3919, une plateforme d’écoute des femmes victimes de violences (celles-ci peuvent être conjugales, sexuelles, psychologiques, mariages forcés, mutilations sexuelles, harcèlement…). Le dispositif est là pour vous écouter, vous informer et vous orienter. Il est disponible 24h/24 et 7j/7. L’appel est gratuit et anonyme. N’hésitez pas à les appeler, même si vous avez un petit doute. 

Enfin, les médecins et les pharmaciens sont formés pour ce genre de situation et sauront vous aider si vous les prévenez. Et il existe des façons de le faire discrètement. Vous pouvez par exemple demander un masque 3919 ou demander un médicament qui n’existe pas. Vous pouvez également, si vous êtes accompagnées, demander des bas de contentions qui obligeront les pharmaciens à vous isoler pour prendre vos mesures, vous pourrez alors les alerter. Vous pouvez aussi reprendre la technique de la femme dont nous avons raconté l’histoire ci-dessus en rajoutant un mot sur votre ordonnance. 

Si vous avez le moindre doute ou pensez avoir besoin de plus d’informations, n’hésitez pas à appeler le 3919, ou de vous rendre sur le site gouvernemental Arrêtons les Violences ou enfin consultez la liste des associations en précisant votre département pour en trouver une près de chez vous qui pourra vous assister.